4 févr. 2025 08:32:26
La résilience des plantes est un sujet d'actualité. Et ce n'est pas sans raison : la disponibilité des produits de protection des cultures diminue, tandis que les acheteurs et les consommateurs attendent de plus en plus des produits cultivés de manière durable. De nombreux facteurs contribuent à renforcer les plantes, dont la fertilisation. Selon le spécialiste technique Dick Breugem de Van Iperen, plusieurs leviers peuvent être actionnés à cet égard. Réduire l'application d'azote et utiliser des oligo-éléments et des biostimulants offrent des perspectives prometteuses.
De plus en plus de producteurs travaillent activement à améliorer la résilience des cultures, observe Breugem. “En partie parce que les options alternatives deviennent de plus en plus rares et en partie parce qu'ils veulent adopter des méthodes de culture plus écologiques. De plus, de nouvelles possibilités apparaissent dans ce domaine”, explique le spécialiste du fournisseur d'engrais Van Iperen. “En résumé, la résilience des plantes est un sujet qui résonne auprès des cultivateurs, des producteurs et des fournisseurs.”
Breugem souligne que la "résilience des plantes" est un terme large et qu'il existe de nombreuses façons de renforcer les cultures. “Des facteurs tels que le choix des variétés, le milieu de culture et la qualité de l'eau jouent tous un rôle. Mais la fertilisation est également un facteur clé. Des quantités excessives de certains éléments peuvent nuire à l'absorption d'autres. Par exemple, un excès de phosphate peut réduire l'absorption du fer, ce qui affecte directement la qualité de la plante.”
Comment les cultivateurs peuvent-ils spécifiquement améliorer la résilience des plantes grâce à la fertilisation? Selon Breugem, plusieurs options s'offrent à eux. L'une d'elles consiste à réduire l'application d'azote. “Plus vous appliquez d'azote, plus la plante absorbe d'eau. Cela provoque un étirement des parois cellulaires, les rendant plus fines, ce qui rend la plante plus susceptible aux insectes piqueurs. En réduisant les niveaux d'azote, la plante devient moins attractive pour ces nuisibles.”
Cette approche est déjà testée dans diverses cultures de plantes en pot. Cependant, Breugem met en garde contre un excès de prudence. “Trop peu d'azote nuit à la croissance des plantes, ce qui peut entraîner d'autres problèmes et des pertes de rendement. L'objectif est de trouver l'équilibre optimal, qui varie en fonction des cultures. L'enjeu est de renforcer la résilience sans sacrifier le rendement et la qualité — cet équilibre est crucial.”
Les oligo-éléments contribuent également à rendre les cultures plus résilientes. Des éléments tels que le fer, le manganèse, le zinc, le bore, le cuivre et le molybdène soutiennent les processus essentiels des plantes, ce qui les rend plus fortes. “Par conséquent, de plus en plus de cultivateurs augmentent leur utilisation d'oligo-éléments”, explique Breugem.
Le silicium est également de plus en plus utilisé pour améliorer la résilience des plantes. Ce nutriment améliore l'absorption du calcium et du bore, qui renforcent les parois cellulaires et aident à repousser les insectes piqueurs. De plus, ces éléments contribuent à une meilleure coloration des cultures.
La recherche de cultures plus résilientes a également conduit à un intérêt croissant pour les biostimulants. Cependant, pour maximiser leur efficacité, il est crucial de prendre en compte le substrat de culture, note Breugem. “Nous voyons que de plus en plus de producteurs sous serre se tournent vers des substrats organiques, où les biostimulants peuvent se développer mieux que, par exemple, dans la laine de roche.”
Le substrat détermine quels biostimulants peuvent être utilisés efficacement. Il existe plusieurs catégories de biostimulants, explique Breugem. Certains aident à peupler le microbiome de la plante, formant une barrière protectrice autour des racines. “Ces biostimulants se font concurrence pour l'espace avec les organismes nuisibles. Dans la pratique, nous voyons que leur utilisation a un impact positif, mais elle n'est pas toujours suffisante pour maintenir une culture entière en bonne santé. En d'autres termes, ce ne sont pas des remèdes miracles. Ils renforcent la plante, mais cela ne signifie pas qu'elle ne se ‘malade’ jamais.”
De plus, certains biostimulants aident les cultures à traverser des phases critiques de croissance. “Par exemple, certains extraits contenant des algues comme composant clé renferment des hormones naturelles et des composés qui réduisent le stress des plantes et stimulent le développement des racines.”
En résumé, la fertilisation offre plusieurs moyens d'améliorer la résilience des plantes. Cependant, Breugem insiste: “Ce n'est pas une solution miracle, mais plutôt une pièce d'un puzzle plus vaste. D'autres aspects nécessitent également une attention pour obtenir une culture véritablement résiliente.”
À propos de Van Iperen et ErfGoedVan Iperen et ErfGoed collaborent fréquemment et observent un nombre croissant de questions liées à l'amélioration de la résilience des plantes. Van Iperen fournit des conseils réguliers sur l'utilisation et l'application des engrais et des biostimulants. ErfGoed est également en discussion constante avec les producteurs sur les techniques appropriées d'application et de dosage des engrais. Les sols de culture d'ErfGoed, grâce à leur action capillaire, assurent une absorption contrôlée de l'eau, ce qui soutient l'utilisation efficace des biostimulants. En combinaison avec le système d'irrigation ErfGoed, les producteurs peuvent appliquer les engrais plus précisément et utiliser l'eau de manière plus efficace. |